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Photo du rédacteurLéo Barbette

Le muguet, histoire du symbole et de son lien à la journée du travail

Dernière mise à jour : 30 avr.

Comme vous l'aurez probablement observé, la fête du travail et donc celle du muguet ont toujours été intrinsèquement liées. L'un pourrait se demander quelle en est la raison. Comment cette fleur toxique, originaire du Japon est-elle devenue symbole de paix, de bonheur et de chance ? Et comment sa robe d'un blanc éclatant s'est-elle retrouvée au centre d'une problématique d'ordre civil ?

 

Bien qu'il existe une multitude de contes et légendes sur le sujet et ses origines, Il nous faut diviser la narrative en deux pour en apprendre davantage sur ce lien mystérieux.



Carrés de soie Roseline d'Oreye

C'est au Moyen-Âge que notre aventure commence. En effet, fleur de printemps, le muguet symbolise depuis toujours la fin de l'hiver rude et le retour des jours plus doux. Il était alors déjà coutume d'offrir un ou plusieurs brins de muguet pour la nouvelle saison. De plus, le printemps était synonyme de mariage. Associée à la pureté et la chasteté, on offrait généralement du muguet aux jeunes époux en guise de longévité.


Carrés de soie Roseline d'Oreye

La fleur était à cet effet très appréciée et répandue culturellement. Cependant, c'est Charles IX, roi de France qui a précipité la tradition au rang de célébration nationale. L'histoire raconte qu'un certain 1er mai 1561, le futur roi alors âgé de 10 ans, reçoit un brin de muguet de la part du chevalier Louis de Girard de Maisonforte lors d'une visite dans le village de Saint-Paul-Trois-Châteaux accompagné de sa mère Catherine de Médicis. Charmé par l'attention, il dit selon l'histoire - Qu'il en soit fait ainsi chaque année. La coutume fut ainsi lancée et l'on raconte qu'il offrit un brin de muguet aux dames de sa cour, chaque année depuis lors.



 

Alors que la tradition se répand en Europe, il nous faut traverser l'Atlantique pour découvrir la deuxième moitié de l'histoire.


Nous sommes désormais à Chicago, trois siècles plus tard, le 1er mai 1886. Le mouvement prolétaire américain est en plein combat pour l'obtention d'une journée de travail de 8 heures. Décidés à faire de Chicago le centre de cette révolution nationale, 35 000 unionistes se rassemblent et décident de quitter leur lieu de travail pour protester et affirmer leur mécontentement face aux conditions difficiles et aux horaires longs.


Carrés de soie Roseline d'Oreye

Malheureusement, la réforme ne fut pas reçue à bras ouverts. Les manifestations durèrent plusieurs jours et les morts, autant civiles que policières, se comptaient par dizaines. Outragés par la violence des interactions et réclamant revanche, les unionistes projetèrent une bombe avec la police comme cible.



Cette action fut fortement réprimandée, cependant jamais l'auteur de l'initiative ne fut retrouvé. À la place, un ensemble de protestants furent arrêtés et exécutés sans preuves tangibles ou de lien spécifique avec l'incident. Cette révolte bouleverse toujours aujourd'hui. De plus, l'incompétence, l'absence de juridiction et la décision finale du tribunal sont encore considérés comme certaines des plus grosses erreurs judiciaires du pays.


Inspirés par cette réforme d'un jour de travail plus court, un grand nombre de socialistes et syndicats à travers le monde commencèrent à célébrer le 1er mai comme étant La Journée internationale du travail ou encore May Day. L'Union Soviétique et d'autres pays communistes furent d'ailleurs certains des premier à adopter officiellement la journée.


Bien qu'ayant inspiré plusieurs révolutionnaires, la réforme américaine n'aboutira pas. Il faudra d'abord attendre le traité de Versailles de 1919 pour qu'une journée de travail de 8 heures soit officiellement instaurée.


 

Vous vous demanderez donc sûrement - Mais alors, quel est le lien entre ces revendications prolétaires et cette fleur d'une pureté blanche ?


La réponse se trouve en France à l'occasion du centième anniversaire de la révolution française durant le congrès socialiste international en juillet 1889. Ce jour-là, l'assemblée vote une résolution proposant une journée internationale de lutte pour les 8 heures de travail. Le 1er mai semble alors évident - la date étant à la fois un hommage fait aux martyrs de Chicago et un symbole de revendication prolétaire.


Carrés de soie Roseline d'Oreye

Dès l'année suivante, les manifestations font rage et les manifestants sont facilement reconnaissables dans la rue en raison du symbole, triangulaire rouge avec, en son centre, une églantine rouge qu'ils arborent - leur valant le surnom de "boutonnières fleuries". Le triangle représentait ici la division harmonieuse de la journée en "trois huit" : travail, sommeil, loisir.


Les manifestations durèrent ainsi jusqu'au début du 20ème siècle et sous l'occupation allemande. En effet, afin de rallier les ouvriers au gouvernement de Vichy, le maréchal Pétain déclara le 1er mai comme fête du travail et de la concorde sociale.


Néanmoins il fallait trouver un nouveau symbole car le triangle rouge effrayait en raison de ses connotations socialistes voire communistes. Le muguet fut alors choisi, dû à sa floraison en cette période de l'année.


 

Depuis, le muguet est irrémédiablement lié à la journée internationale du travail - bien qu'il symbolise toujours autant la paix, le bonheur et la chance.


Carrés de soie Roseline d'Oreye

À l'occasion de la fête du travail ce lundi 1er mai, Roseline d'Oreye sort un bandana et une pochette de soie 100% italienne afin de prolonger cette longue tradition de combat, de justice, mais aussi de bonheur et d'amour. Presque féérique avec ses clochettes, la plante fascine par la force de sa délicatesse - valeur transmise dans les produits Roseline d'Oreye.


Carrés de soie Roseline d'Oreye

À découvrir dans notre boutique - Galerie du Roi 10, 1000 Bruxelles, ou sur notre boutique en ligne, l'équipe Roseline d'Oreye vous souhaite une excellent journée du travail, de bonheur et de repos bien mérité !


Rédaction : Léo Barbette



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